Montagnards et Sans-Culottes 2022 : la « Révolution glacée » a encore favorisé le parti aristocratique et le parti clérical

Montagnards et Sans-Culottes 2022 : la « Révolution glacée » a encore favorisé le parti aristocratique et le parti clérical

Au coeur de l’hiver, en ce début d’année 1794, une tragédie se prépare. Le mouvement des sans-culottes, représenté par, inspiré par, Jacques-René Hébert, et son « Le Père Duchesne », le premier journal massivement diffusé et lu par les travailleurs pauvres alphabétisés, qui soutient et protège les Montagnards, va être frappé. Le 12 mars, le Comité de Salut Public prend connaissance d’un rapport d’accusation contre un groupe d’individus accusés d’un « complot contre la République », au service de « l’étranger ». Le 24 mars, après avoir été condamnés à mort à la suite d’un procès public de trois jours, ils (une vingtaine) sont immédiatement guillotinés. La disparition des Hébertistes fait basculer le processus révolutionnaire. Les Montagnards, qui ont approuvé ce procès et voté les condamnations à mort, viennent de signer leur propre arrêt de mort. Dans les quatre mois qui suivent, ils se retrouvent isolés, et un nouveau procès va obtenir leur condamnation à mort. Depuis, les successeurs, héritiers, des Montagnards (Jean-Luc Mélenchon et la FI), et les sans-culottes (les différents mouvements/partis communistes/anarchistes, les mouvements des quartiers populaires, comme le Comité Adama et d’autres), se regardent de travers, avec la plus grande méfiance – alors qu’ils sont parvenus plus haut ensemble. Factuellement, Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas tourné, explicitement et clairement, vers ces sans-culottes 2022. S’il a fait connaître des intentions susceptibles de les intéresser et de les motiver (l’augmentation des minima sociaux, le blocage des prix de certains produits, la modification et le contrôle des règles professionnelles de la police), il n’a pas rencontré les représentants connus de ces mouvements, pour des échanges approfondis, et pour obtenir leur ralliement. Or, dimanche, Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, en raison d’un défaut de voix inférieures à un million. Le PCF, bien que moribond, a préféré mener une campagne solitaire, jusqu’au bout, et quel que soit son coût, plutôt que de soutenir le candidat de la France Insoumise. Or, aucune de ces parties n’a un programme parfait pour les classes populaires. Le programme de la FI est, sur certains aspects, très sagement « social-démocrate », et les principes/objectifs de ces mouvements et partis communistes manquent toujours d’accepter, momentanément, les règles en vigueur, qui ne sont pas démocratiques, pour mieux les défaire, y compris en raison d’une conception parfois religieuse du pouvoir (le pouvoir intrinsèquement mauvais, etc). Ces divisions du Tiers-Etat sont, pour le parti aristocratique, uni, et pour le parti clérical, uni, du velours. Ces deux partis ont instrumentalisé la lutte contre le djihadisme, en associant systématiquement « Islam » et « radical », afin de faire un chantage permanent sur JLM et la FI concernant le fait musulman en France, le rejet de leur part de la notion d’islamophobie, pendant qu’ils votaient une loi séparatiste explicitement motivée par, et la réponse de JLM et de la FI a tenté de ménager la chèvre et le chou, en constatant et condamnant cette islamophobie, mais sans aller jusqu’à assumer une islamophilie, au même titre, pourtant, qu’il y a une sympathie, à priori, envers les autres cultes.

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