Nazisme en Ukraine : Hallucinations collectives ou… ?

Nous sommes à une époque où les vidéos se font facilement, puisque les téléphones portables en sont devenus la principale source. Pour savoir ce qui se passe au sein d’un pays, il faut donc, pour celles et ceux qui ne l’habitent pas et donc ne le connaissent pas par leurs propres perceptions et expériences, qu’ils soient, réellement, « informés », par des images, des documents, des « témoignages », dès lors qu’ils sont sincères et non frelatés. De ce qui s’est passé ces dernières années en Ukraine, un pays qui se trouve à l’extrême est de l’Europe continentale, il y a eu peu de publications dans les médias français. On sait que les anciennes grandes rédactions qui comptaient de nombreux et vrais « reporters » ont fait baisser leur nombre, jusqu’à zéro parfois. On oublie aussi trop souvent que ce dont parlent chaque jour les médias principaux dans tel ou tel pays relèvent d’une sélection dont les critères sont multiples. Ainsi, de ce qui s’est réellement passé en Ukraine avant et après 2014 (la « Révolution du Maïdan »), les médias français en ont peu parlé. Preuve en est que sur ce sujet, les Nazis en Ukraine, il n’y a quasiment rien qui ait été produit et diffusé par des journalistes français ou francophones. C’est pourquoi, « paradoxe », c’est la chaîne RT, chaîne de source russe, qui a le plus détaillé ces faits, et on comprend pourquoi, puisque ces nazis en Ukraine haïssent absolument la Russie, et que les dirigeants russes savent à qui ils sont confrontés. Aujourd’hui, des médias français ou se taisent sur la présence de ces néo nazis en Ukraine, ou minimisent et leur existence et leur influence, ou prétendent même l’expliquer/justifier par l’Histoire, par l’intégration de l’Ukraine dans l’URSS, et donc par les souffrances des Ukrainiens. En effet, il est indéniable que des Ukrainiens ont « souffert sous l’URSS » : ceux qui s’étaient engagés dans les armées nazies, et qui ont échappé à une condamnation à mort après la fin de la guerre, et qui n’ont pas fui en Europe ou aux Etats-Unis, ont donc vécu sous un régime politique qu’ils détestaient. Mais les « souffrances » de ces « nazis » ne devraient pas compter. En outre, il faudrait savoir si des membres de leurs familles, qui se sont installés à l’Ouest, avant 1989-91, ou après, ne sont pas devenus des « experts » dans telle ou telle organisation scolaire, politique. C’est aussi un sujet dont les médias en France n’ont pas parlé ces dernières années : ces descendants de nazis ou de collaborateurs de nazis qui ont trouvé refuge à l’Ouest (Europe, Etats-Unis, Canada), et qui ont réussi à y construire une position publique avantageuse. Des néo-nazis en France, il en existe. Leur nombre est très réduit, mais leurs provocations et leurs menaces sont réelles, d’autant qu’ils ne sont pas ou, du tout, poursuivis et sanctionnés pour, ou les décisions judiciaires les concernant sont faibles, pour ne pas dire, inexistantes. Mais si des jeunes marchaient dans les rues en France en arborant des insignes nazis, en chantant des chants nazis, en diffusant du matériel de propagande nazi, il y en aurait des perceptions et des réactions. En Ukraine, de tels faits se sont produits. Il y a même eu des morts (le massacre d’Odessa). En France, il n’y a quasiment eu aucun écho à ces faits, à cette tragédie, et aucune grande enquête, sur une chaîne de télévision ou dans un média presse, y compris dans les médias en ligne « indépendants », sur ces faits. Ce qui se passe actuellement constitue donc pour beaucoup de Français un « réveil », pénible. Mais pour perturber ce réveil, des médias continuent de dire que ces faits n’ont pas existé, n’existent pas. Il faut dire que des responsables politiques français, des intellectuels médiatiques, ont eu des relations amicales et engagées avec des néo-nazis. Un Président de l’Assemblée Nationale en France, De Rugy, a reçu son homologue ukrainien, fondateur d’un parti « social-national » (pour ne pas dire national-socialiste) « d’Ukraine ». Les protestations n’y ont rien fait : M. De Rugy a reçu M. Parouby.

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