Cette semaine, le géant des Energies et de la finance, Total, tenait l’assemblée générale de ses actionnaires, des « porteurs de titres » ou « investisseurs ». Des manifestants sont venus protester contre les pratiques et les orientations du groupe. Les manifestants ont fait face à des agents de police et à des actionnaires. En quelques minutes, il y eut l’expression de vérités publiques décisives : nombre des actionnaires de Total n’ont absolument cure des effets environnementaux et climatiques de la politique de l’entreprise; leurs intentions sont violentes, leurs propos également, et ils s’appuient sur des forces de police qui les protègent, lesquelles usent de la force de la manière dont on le sait. Ces images, exceptionnelles tout autant que banales, révèlent un principe français tout aussi exceptionnel et banal : le capitalisme français, lequel est un projet, un produit, collectifs, qui rassemble des milliers de citoyens, « intéressés ». Ces minutes ont aussi montré que, face à ce capitalisme, il y a, aujourd’hui en France, peu de citoyens engagés. Ce ne sont pas des milliers, des dizaines, des centaines, de milliers, de citoyens qui sont venus se confronter à Total, mais un petit nombre. Pas de « Gilets Jaunes » à l’horizon, etc. Démonstration est faite depuis plusieurs années qu’il n’y a pas, en France, de « convergence des luttes ». Chaque petit groupe politique pense pouvoir agir par lui-même. Face à ces actions menées par des groupes ainsi numériquement faibles, le pouvoir politico-économique est fort, tranquille. Pendant ce temps, les méfaits, environnementaux, climatiques ET humains, d’un tel groupe, se font essentiellement « loin des yeux loin du coeur » des Français.
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- Les actionnaires de Total votent pour des profits financiers maximum – et advienne que pourra…