Pour Julian Assange, face au Léviathan américain

Pour Julian Assange, face au Léviathan américain

Le tribunal de Westminster Magistrates à Londres a fait savoir, mercredi 20 avril, qu’il rendait une ordonnance d’extradition vers les États-Unis contre Julian Assange, actuellement, illégalement, détenu dans une prison anglaise, « de haute sécurité ». L’Etat fédéral des Etats-Unis s’est engagé depuis plusieurs années sur la voie du déshonneur : par des pratiques militaires, diplomatiques, économiques, criminelles ou dangereuses, et par cette action judiciaire qui vise à obtenir qu’un citoyen du monde, qui a créé et dirigé Wikileaks, ONG qu’il a co-fondé, puisse leur être remis, pour y devenir un prisonnier, et le prisonnier politique le plus connu au monde. Jusqu’au 18 mai, ses avocats peuvent faire appel de cette décision, et vont faire appel de cette décision. En fonction, la Ministre de l’Intérieur, une conservatrice thatchérienne, Priti Patel, statuera dans les 28 jours qui suivent. La mobilisation mondiale est civique. Les Etats ne se bousculent pas pour protéger diplomatiquement Julian Assange, et notamment la France. Jean-Luc Mélenchon s’était engagé à naturaliser et à protéger diplomatiquement Julian Assange, mais il n’a pas été élu. Les deux candidats à l’élection présidentielle n’ont pas été interrogés sur ce sujet lors du débat de mercredi. Nous nous associons à la coalition de journaux, de magazines, d’ONG, qui récusent cette extradition. Julian Assange a été victime d’un traquenard élaboré par les Etats-Unis, et ce à partir de la Suède où un plan a été mis en oeuvre pour le déstabiliser et le capturer. Réfugié à l’Ambassade d’Equateur à Londres, où il était réfugié mais enfermé dans une prison dorée, un changement politique dans le gouvernement équatorien a conduit à renverser la décision de protection, en permettant aux services de police anglais de pénétrer dans l’ambassade pour se saisir de lui. L’actuel premier ministre anglais, Boris Johnson, se rendrait coupable d’une forfaiture, s’il donnait satisfaction à ses alliés américains, les principaux responsables de cette situation. Le comportement constant de cow-boys hors la loi des Etats-Unis, dans cette affaire et dans d’autres, doit cesser. Nous demandons la libération immédiate de Julian Assange et son transfert dans un pays où il sera libre de ses mouvements, où il pourra être pris en charge pour s’assurer de sa santé physique et mentale.

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